Une étude japonaise estime que l’endométriose pourrait être causée par la présence de certaines bactéries dans l’utérus. Des résultats prometteurs pour envisager demain un traitement contre cette maladie chronique.

Les récents résultats d’une étude japonaise sont porteurs d’espoirs pour des millions de femmes atteintes d’endométriose, une maladie dont l’origine reste bien mystérieuse.
D’après les conclusions apportées par une équipe de chercheurs de l’Université de Nagoya, publiées dans la revue Science Translational Medicine, il se pourrait qu’une bactérie du genre Fusobacterium en soit la cause.
Une bactérie à l’origine de l’endométriose ?

Pour parvenir à cette hypothèse, les scientifiques ont prélevé les tissus de l’endomètre de 28 femmes, dont la moitié souffre d’endométriose, et ont procédé à une analyse génétique.

Résultat, ils ont constaté des anomalies dans les fibroblastes, des cellules responsables de la formation du tissu conjonctif, notamment concernant le gène TAGLN, surexprimé chez les patientes atteintes de la maladie.

Un gène surexprimé dans l’endomètre pourrait être responsable de cette inflammation

“Nous avons fait l’hypothèse que l’abondance du TGF-bêta dans le micro-environnement de l’endomètre pourrait être associée à une infection bactérienne causant cette inflammation”, détaillent les chercheurs.

Pour confirmer cette théorie, ils ont ensuite étudié les bactéries présentes chez 155 sujets et ont détecté la présence des Fusobacterium chez 64% des femmes porteuses de la maladie contre seulement 7% chez les autres.

Des antibiotiques envisagés dans le traitement de l’endométriose

Des tests sur des souris ont ensuite été réalisés pour valider ces résultats. Après leur avoir transplanté de l’endomètre contaminé par les fameuses bactéries, des lésions typiques de l’endométriose ont été observées chez les souris.

Des symptômes qui ont disparu en 21 jours après que les chercheurs ont administré un traitement antibiotique par voie vaginale aux souris.

Ces recherches sont donc encourageantes et peuvent laisser penser que la prise d’antibiotiques pourra bientôt guérir, ou du moins soulager, les douleurs liées à l’endométriose. Des essais cliniques sur des femmes devraient permettre d’étayer ces travaux.

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