Le terme fibrome est très souvent l’objet d’une psychose chez les femmes. Mais la maladie à laquelle elle est associée ne semble pas très claire dans les esprits, elle est source de bien de confusions. Qu’est ce en réalité un fibrome utérin, quelle est sa réelle gravité, comment savoir que l’on développe un fibrome et comment le diagnostiquer ? Tant de questions qui sont trop souvent sans réponse claire et précise.
Les facteurs de risque et de diagnostic des fibromes
Les fibromes sont des excroissances de l’utérus. Ce sont des tumeurs qui ne se cancérisent jamais. Ils se développent sur les fibres musculaires. Les fibromes sont de ce fait des affections banales.
Les facteurs qui augmentent le risque de fibromes
Le premier facteur qui doit pousser au diagnostic est l’âge, en effet les femmes dont l’âge est compris entre 30 et 45 ans sont les plus vulnérables. Ensuite il faut considérer le facteur génétique et familial, ainsi les femmes noires sont plus affectées par les fibromes. Les autres facteurs de risque de développer un fibrome utérin sont l’obésité, des règles précoces notamment avant l’âge de 12 ans et une augmentation anormale du taux d’œstrogène.
Symptômes de présence de fibrome
50% des fibromes sont asymptomatiques, donc difficiles à déceler sans examens approfondis. Dans les autres cas les signes suivants peuvent faire craindre la présence de fibromes :
ménorragies (règles abondantes et de longues durées)
métrorragie (saignements en dehors des règles)
anémie liée à des règles abondantes
gêne abdominale
douleurs aigües dans la zone génitale
urines fréquentes
modification du volume abdominal
thromboses ou œdèmes des membres inférieurs dus à une compression des veines pelviennes.
Les examens de diagnostic des fibromes
Le diagnostic d’un fibrome peut être orienté par un examen clinique, au cours de l’examen, le médecin appuie doucement sur l’abdomen et sur les parties génitales. En cas de soupçon de fibromes, des examens plus poussés permettront de donner un diagnostic précis. L’examen de référence est l’échographie pelvienne par voie trans-abdominale ou trans-vaginale, il permet de mesurer la taille des fibromes, leur nombre et leur localisation. Un examen pelvien annuel est recommandé pour toutes les femmes à risques âgées de plus de 18 ans. Une endoscopie appelée ici hystéroscopie permet le diagnostic des fibromes situés dans la cavité interne de l’utérus (fibromes sous-muqueux). L’imagerie par résonance magnétique (IRM) permet de lever le doute sur un fibrosarcome utérin. En cas d’infertilité, l’hystérosalpingographie est utilisée pour détecter si les fibromes sont responsables de l’obstruction des trompes, dans ce cas la radiologie peut être aussi utilisée. Un examen nommé hystérosonographie permet d’évaluer le développement endo-cavitaire des fibromes, il consiste à remplir l’utérus de sérum physiologique dans le but de mouler les structures intra-cavitaires.
Complications associées aux fibromes
Lorsque les fibromes sont mal placés, ils peuvent entraîner d’autres pathologies :
pollakiurie, mictions très fréquentes dues à la compression de la vessie par le fibrome
rétention d’urine à cause de la compression d’un globe vésical
dilatation des uretères et des cavités rénales par suite de la compression des uretères
constipation ou fausses envie d’aller à la selle dues à la compression du rectum
stérilité par obstruction des trompes
douleurs pelviennes lors des rapports sexuels
règles douloureuses
Les fibromes sont des affections bénignes qui peuvent entraîner des complications graves si elles ne sont pas diagnostiquer à temps, il est donc utile et indispensable d’effectuer des examens à des intervalles réguliers.
Source:pipelette.com