On parle de la taille de la verge des hommes, pour conclure généralement qu’elle est sans incidence sur l’orgasme des deux partenaires, mais voilà que la taille du clitoris et son emplacement par rapport au vagin auraient une incidence sur l’orgasme de la femme, ce qui remet au goût du jour la théorie de Marie Bonaparte, psychanalyste et amie de Sigmund Freud.
Des chercheurs de l’hôpital Good Samaritan (Ohio, Etats-Unis) ont récemment pratiqué des IRM sur une trentaine de femmes partagées en deux groupes, celles se plaignant de ne jamais avoir d’orgasmes et celles en ayant. La conclusion tiendrait à ce que ce qui différencie ces deux groupes de femmes est la taille et l’emplacement du clitoris, à la fois plus petit et plus éloigné du vagin de 5 à 6 millimètres chez celles se plaignant d’être anorgasmiques.
Le Docteur Susan Oakley, en charge de l’étude, ne sait dire si c’est l’anatomie du clitoris qui a une influence sur l’orgasme ou si c’est au contraire l’orgasme qui a une influence sur la taille du clitoris.
D’autres études récentes ont montré que le clitoris a un rôle bien plus actif dans l’orgasme vaginal que le vagin lui-même, étant plus innervé et « encerclant » les parois du vagin, mais l’étude du Dr Oakley portent essentiellement sur la partie immergée du clitoris, le gland, qui contient des milliers de nerfs, et pourrait éventuellement être plus innervé encore sur un clitoris de grande taille.
Plus la position est dominante, plus le clitoris est stimulé
Si de nombreux facteurs autres que la taille du clitoris interviennent dans l’orgasme féminin (à commencer par le rapport qu’une femme a à son corps), la chercheuse avance que la position semble aussi avoir un impact : plus la position est dominante, plus grande est la chance de jouir « peut-être que les femmes sans orgasmes ont un plus petit clitoris, mais si elles se mettaient sur leur partenaire, elles pourraient mieux stimuler leur clitoris et compenser ainsi le fait qu’il est plus petit. »
Cette étude est à rapprocher d’une étude faite il y a un siècle déjà. En 1924, la première psychanalyste française, Marie Bonaparte, publiait dans une revue scientifique belge un texte sur la frigidité, « Considérations sur les causes anatomiques de la frigidité chez la femme », après avoir étudié le clitoris de 243 femmes. Elle avait noté que la distance entre le gland du clitoris et le vagin était variable d’une femme a une autre, et que plus l’un et l’autre étaient éloignés, moins une femme avait la possibilité d’atteindre l’orgasme. L’étude venait en réponse à Freud et sa théorie de l’orgasme vaginal, qu’il jugeait plus « adulte » que le clitoridien. Elle était si convaincue d’avoir vu juste que, par deux fois, elle s’était faite opérée, hélas sans résultats. Arrivée tard dans la vie de Freud, elle avait malgré tout réussi à faire vaciller ses idées.
L’intuition de cette femme qui s’ennuyait tant dans le lit de son mari pourrait donc avoir été juste. Et, d’une certaine façon, avec elle, tous les scientifiques qui, jusqu’au XVIIIe siècle, renommaient volontiers l’appendice « le petit pénis » de la femme.
On ne saurait l’ignorer, l’exciser psychiquement.
Avec les doigts, le phallus d’un partenaire ou un sextoy, qu’il soit grand ou petit, il est assurément la source d’immenses plaisirs garantis.
Source: terrafemina.com