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Où sont les femmes ambitieuses de Guinée ?


La mouture (terme de la cyberpresse ?) de la nouvelle constitution est connue et sans surprise. Aucun paragraphe, aucune virgule et surtout aucune prescription qui projetteraient un avenir radieux, un meilleur épanouissement pour la femme guinéenne.

Et pourtant le constat n’est pas seulement réel mais plus qu’authentique. Les femmes en Guinée sont très loin de jouir comme tout le monde des garanties d’équité, d’impartialité prescrite dans la constitution.

La situation ne changera jamais d’elle-même ou comme par miracle avec une baguette magique. Malheureusement me diront les plus calmes et heureusement celles ou ceux qui maitrisent la lutte des classes que les sociétés du monde ont connues…

En effet pendant que la « guerre » pour le partage du pouvoir et des richesses, se faisait entre les bourgeois et les ouvriers dans les sociétés antiques en occident, la nôtre dans la « postcolonie » (néologisme qui signifie Afrique après la colonisation) doit se faire entre les femmes et les hommes.

Nous ne devons pas tomber dans le défaitisme que nous ont inculqué nos parents au nom de nos traditions ou alors de nos religions. Mais vers la logique, le bon sens qui veut qu’on rende opérationnel  cette moitié de la population relégué au second plan, dans l’assistanat.

Notre majorité minorée comme je ne cesse de le chanter trouverait son efficacité en développant les reflexes de leadership, de lobbyisme et d’audace.

A  3 mois des premières élections démocratiques en Guinée, du moins selon les prescriptions du général Sekouba Konaté, aucune femme n’émerge, ne sort du lot pour se positionner en revendiquant la présidence avec une candidature qui sera saluée et aidée par la grande communauté des femmes éprises  de justice et d’égalité.

Ou sont les femmes ambitieuses de Guinée ?

Avec la primature que nous n’avons jamais eue, doit on aussi se refugier en acceptant que la présidence de la république n’est  pas faite  pour nous ? Et quel signal adressons-nous à nos filles pour l’avenir ?

Et ces braves femmes, qui se sont illustrées comme résistantes, gestionnaires, journalistes, professeurs, institutrices intellectuelles et commerçantes….Je vous en prie, nous avons besoin d’une candidature féminine.

Car pour gagner, il faut déjà se présenter…

Que la Guinée reste bénie.

Nenette.

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